mardi 26 novembre 2024

"Prodigieuses", de F. et V. Potier : pseudo-rebelles

 Bande-annonce Prodigieuses       


  • Toc. La Famille Bélier joue du Beethoven. Non, un peu moins lourdingue, quand même, mais il y a quelque chose, dans le choix du larmoyant, de l'émotion facile, et, surtout, pour cette fascination niaise pour la "gloire" et le "succès". Certes, le film montre les absurdités violentes de ce "monde impitoyable" de la musique savante : mais sans jamais se décider à se soustraire à ses impératifs bourgeois, tout d'apparences et d' "excellence" prétendue. Narcissisme naïf qui pousse ces deux jeunes filles (réduites à des motifs, sans ombres ni reliefs, personnages sans personnalité) à tous les sacrifices pour en être, malgré tout : "réaliser leur rêve" sans jamais se rendre compte de son inconsistance, de sa vacuité : briller sur scène, la belle affaire. Dubosc en père borné fait le job, mais sa trajectoire est à l'image du reste : que de clichés ! On n'est pas très loin du téléfilm : la soeur chérie mais rivale, la tentation du petit copain, de lieu commun en lieu commun, avec cette morale rance en sous-texte : avec un peu de bonne volonté, tout s'arrange : les pères abusifs sont touchés par la grâce, et les pianos apparaissent tout seuls sur scène, en cas de besoin.
  • Ça n’est pas non plus insupportable : il y a, certes, les morceaux de piano, et un début de commencement de critique de l’obsession compétitive dans l’éducation de ses enfants ... Mais complaisamment ambivalente : elle rend désirable ce qu’elle feint de dénoncer.

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