Article très idéologique (De l’antisémitisme même en primaire https://www.marianne.net/societe/education/de-l-antisemitisme-meme-en-primaire-la-fuite-des-eleves-juifs-vers-les-ecoles-privees): vague et orienté. Est-ce la meilleure façon de favoriser la réflexion ? Marianne choisit manifestement son « camp » (pour quelles raisons éditoriales ?), en suggérant un sous-texte récurrent et polémiquement implicite : « tout ça, c’est la faute à LFI et aux musulmans » ...
Augmentation des « actes antisémites » (dont il faudrait d’abord documenter la nature, la fréquence, les circonstances) : de quoi parle-t-on, dans ce fourre-tout qui va de la simple critique de la politique guerrière de Netanyahou à l’agression antisémite réelle, en passant par l’insulte.
Un réel travail de journalisme (plus long. Plus complexe. Moins immédiatement gratifiant ...) documenterait la nature et les processus de ces agressions, ferait le partage entre persécutions réelles et « sentiment d’insécurité » (ce n’est pas parce que quelqu’un « se sent menacé », et quitte une institution ou un pays que le danger est réel : elle reste à attester, et à mesurer. Parfois il l'est : on aurait aimé apprendre dans quelle proportion, et avec quelle gravité).
On aimerait lire autre chose dans les articles, leurs commentaires et les débats, que des invectives généralisantes, des échanges de noms d’oiseaux et de procès expéditifs qui se renvoient les responsabilités. Sur le fond, il resterait enfin à interroger la pertinence et les effets de ces « identités imaginaires », appartenances fantasmées et supposées à des « communautés » prosélytes : « juifs » et « palestiniens », comme Bretons et Basques, Berbères, tous ces irrédentismes compensatoires qui prétendent séparer les humains, les penser en « ethnies » plutôt que prendre en compte les processus complexes, sociaux, politiques, anthropologiques.