dimanche 18 mars 2018

Les vrais maîtres (limites de la servitude volontaire)





Intéressante, cette photo ... Parlante : qui prête allégeance à qui ? Du "Président" et du milliardaire, lequel domine l'autre, de la taille, du regard, de l'assurance ? Et autour, la Cour des affidés, qui se réjouit du zèle du bon serviteur. Comme un tableau ancien, allégorie ...

On pourrait intituler le tableau : "Les Vrais maîtres" .... (vous avez dit "démocratie" ...?)

- "C’est de notre faute si on se laisse asservir"

Pas complètement quand même : quand nous naissons, la partie de cartes a déjà commencé ; les meilleures cartes ont été distribuées. Les Puissants sont en place, maîtres du jeu et bien décidés à le rester. En usant de tous les subterfuges : démagogie, intimidation, répression ... Malheur à celui qui voudrait sortir du rang. Au mieux lui dicte-t-on sur quelle scène il est autorisé à aller clamer ses frustrations (Partis pour râler, rues pour "manifester" ...) : exutoires. On peut tout au plus ne jamais vouloir prêter la main au pouvoir : sait-on encore quand on le fait ? Beaucoup s'imaginent ne pas se laisser asservir parce qu'ils protestent en servant ... "Liberté" d'expression ... Habile concession/invention des dictatures modernes ! En Occident, l'activité essentielle des opposants (ou qui se croient tels) est la palabre (le congrès, la publication, les assises, etc, il y a cent mots pour dire la danse pour la pluie des "révolutionnaires"). Mais quelle alternative à la soumission ordinaire, quotidienne, aux lois du marché, à l'injonction d'aller produire et de consommer ? Seules les modalités secondaires sont susceptibles de négociation : durée, pourcentage de la rémunération ...  

Une forme de résistance réelle reste à inventer. Il en apparaît çà et là quelques ébauches. Dont il convient de vérifier  qu'elles ne substituent pas d'autres asservissements (voire, en ajoutent) à l'ancien ...