Le contraire de Gladiator II. Même s’il paraît saugrenu de comparer les deux : mais ce sont deux exemples de ce que peut produire le cinéma, à peu près à la même période.
Deux films longs, mais ces 2h40 – là ne m’ont pas pesé : cette observation fine de la société iranienne, dans son délire oppresseur, légitimé (comme dans toutes les sociétés !) par le respect des « valeurs morales » (et religieuses) et de la loi, donne à chaque instant à voir et à penser.
Les violences policières sont montrées, sans insistance complaisante, à travers des captations réelles sur des smartphones. La répression qui accable l’Iran depuis la « Révolution islamique » (et succède à celle du Schah) est démontée, illustrée, à travers l’exemple concret, allégorique, d’une famille : là se rejouent les antagonismes sociétaux, entre le soutien au Régime, aveugle et borné (mais pas désintéressé), et les révoltes, plus existentielles que politiques, de la jeune génération.
La grâce de ce beau film, c’est de nous proposer tout cela sans le poids d’un discours théorique : on voit des gens, juste vivre, ou tenter de le faire. Des gens terriblement comme nous, dans un ailleurs terriblement plus absurde et atterrant.
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