dimanche 4 novembre 2018

En liberté, de Salvadori : intox !


En liberté ! : Affiche



              C'est censé être drôle ... Les critiques le proclament à longueur d'affiche (c'est des copains au réalisateur ?). J'ai pas ri. Suis pas particulièrement coincé du zygomatique, j'ai bien repéré le mécanisme des gags, trop repéré, même, prévu avec pas mal d'images d'avance ... Pouvais pas les rater, de toute façon : chacun se répète au moins 5/6 fois, quand ils tiennent une "bonne idée", type bande de potaches qui se font rire eux-mêmes, ils la lâchent pas comme ça ... Je sais bien, "comique de répétition", j'ai surtout ressenti la répétition. Parodie de film d'action, trop peu parodique, je trouvais plus fine celle de "OSS 117", c'est dire. Scénario vaguement décalqué de "9 mois fermes", de et avec Dupontel (et Kiberlain), autrement plus drôle, à mon goût, inventif, surprenant : le rire est dans la surprise, dans la rupture de l'ordre logique (attendu : c'est pourquoi ce qui surprend l'un laisse l'autre indifférent). L'impression d'avoir déjà vu ça mille fois, le comique du contre-temps, sauter à l'eau pour sauver quelqu'un qui ne se noie pas : et puis ça dérape beaucoup, souvent, vers le mélo gentiment sentimental (Audrey Tautou, hein ...), un sens de l'émouvant là encore très appuyé, un "poétique" décongelé au micro-ondes : rien à voir, par exemple, avec la douce folie de "Le ciel étoilé au-dessus de ma tête".
Quelques rares sourires et beaucoup d'ennui, pour moi, dans cette comédie en boucle, tonitruante : ah, la scène inaugurale, qu'il faudra supporter encore plusieurs fois - oui, oui, j'ai bien noté les variantes. C'est ça, qui est étonnant, outre l'unanimité des critiques (peut-être parce qu'il s'agit d'un comique consensuel, "pour tous publics") : sur le papier, beaucoup d'ingrédients pour que ça marche, mais c'est mou de l'inspiration, ça se traîne, moi en tout cas je n'ai pas marché ...