Superbe. Dérangeant, bien sûr : violence
primordiale, on pense au théâtre antique ou à Shakespeare (Médée, par
exemple), à éclairer (s'il le faut) par le surréalisme (hommage à
Jodorowski dans le générique) et la psychanalyse. Plongée aux tréfonds.
écritures, gamberges, perplexités, fourvoiements, réactions, montées au filet, montées en température, descentes aux envers, escalades à cloche-pied ... explorations ...
lundi 3 juin 2013
mardi 9 avril 2013
Quartet, De Dustin Hoffman
Comédie (01h38min) - Date de sortie : 03/04/2013
Avec Maggie Smith, Tom Courtenay
Un beau film : l'art de vieillir ... Emouvante et
subtilement humoristique, une méditation tonique, tendre mais sans pathos
complaisant (des répliques souvent drôles et vachardes), sur le vieillissement,
mais au-delà les regrets, les vanités, et l'amour de l'art, de la beauté de ce
qui a su (ou accepté de) vieillir : vieux beaux arbres somptueux, vieilles
nobles demeures, vieilles vies et vieux coeurs qui continuent follement à
battre ...
samedi 6 avril 2013
David Lodge, Changement de décor
(Rivages, 1990)
(Changing
Places, 1975) (371 p)
Drôle,
beaucoup d'humour ; observation corrosive des petits travers, lâchetés, rêves et
contrariétés de deux universitaires, l'un anglais l'autre américain, qui
échangent leurs postes et découvrent ainsi le mode de vie et la société de
l'autre, perçue à travers le filtre de leur ethnocentrisme.
C'est
en quelque sorte le "match aller" d'Un Tout petit monde, qui
en constituera "la suite".
Mélange habile de distanciation humoristique
et d'attachement aux personnages.
L'hypothèse de relations de couple multi-personnelles, développée dans Un
homme de tempérament, est abordée.
La question du dénouement (le refus de finir
le roman par l'un des moyens conventionnels) est explicitement posée, et
résolue de façon originale et amusante.
mardi 26 mars 2013
David Lodge, La Vie en sourdine
Rivages, 2008
(Deaf
Sentence, 2008) (410 p)
Très
intéressant, attachant, amusant ; probablement le Lodge que j'ai préféré. Un
auteur dont on peut regretter une absence de profondeur, mais subtil. Un roman
sur (ou de) la surdité, plein de sous-entendus. Frustrations d'un universitaire
quinquagénaire en retraite anticipée ; le quotidien d'un couple, ses petites
guerres et ses agacements, les tentations, les menus écueils de la famille ...
Sous
la forme d'un journal ; notations personnelles (mais jamais complètement intimes
: Lodge évite toujours la "violence" de réelles confidences, il reste
dans une distance "de bon aloi", un humour convenable qui font son
charme et ses limites.)
Thèmes
aussi de la relation au père (vieillissant), au vieillissement … Lodge a un problème,
je trouve, avec la fin de ses romans : comme s'il ne "savait" pas
comment finir, ou s'il ne voulait pas des fins "plausibles", ou
possibles, pour ses intrigues (dans celui-ci je reconnais que ce n'était pas
facile) ; souvent il s'en tire avec une pirouette, une "fausse fin",
qui me laisse sur ma faim. Dans ce roman, le dénouement est moins décevant,
même s'il laisse en plan l'une des intrigues principales : mais il dévie de
façon inattendue, le ton et les thèmes se font plus graves. Une façon encore de
"refuser la fin", de l'exorciser par une sorte d'ironie mortuaire.
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