Quelques règles. Chercher le bon comportement : celui qui
amène le mieux ; évite le pas bon.
Mettre à distance ses émotions. Ne pas les croire. Elles donnent
une vision déformée de la réalité. Ou idéalisée : on ne voit pas les
défauts, les risques, on sera déçu après. Ou négativisée : les choses plus
graves qu’elles ne sont. On prend au tragique ce qui ne l’est pas. Ne pas
vouloir enjoliver les choses, ni les prendre au tragique. Les choses ne sont jamais
très compliquées, finissent par apparaître plus simples, au retour du calme.
Les émotions fortes ne sont que des tempêtes chimiques dans le
cerveau. Ne baser son comportement que sur les moments équilibrés.
Ne pas prendre de décision dans un moment d’émotion :
se protéger soi-même de soi-même.
Ne pas écrire ou téléphoner à quelqu'un dans un moment de
forte émotion, surtout négative sauf pour demander de l’aide dans un
moment difficile) : protéger les autres de soi-même.
Ne pas s’entourer de gens pathogènes : ceux qui nous font
ressentir des émotions négatives, ou avoir des comportements nocifs. Même s’ils
apportent du plaisir : le plaisir est ce qui fait l’asservissement. Etre capable
de renoncer au plaisir, de le différer : devenir maître de soi-même.
Chercher à s’entourer de gens à l’effet positif : qui nous
font donner le meilleur de soi, qui font qu’on est bien après les avoir vus.
Identifier et refuser les activités, les comportements, les
actes qui nous diminuent, nous abaissent, nous privent de nos forces.
Rechercher et pratiquer les activités, comportements, actes
qui nous grandissent, nous élèvent, nous enrichissent.
Chercher l’harmonie. Chercher à retrouver l’harmonie quand elle
nous a quitté.
Accepter que les choses soient ce qu’elles sont ; si
cela ne nous satisfait pas, se demander ce qui est faisable ; si le but en
vaut l’effort, concevoir un projet ; passer à l’action. Accepter que les
résultats soient lents, voire l’échec.
S’interdire de blesser quelqu'un, surtout proche, de faire
ou dire quelque chose qui puisse être pénible à quelqu'un. Ne pas vouloir
contrôler les actes d’autrui : l’autre est souverain dans ses choix, il
fait ou ne fait pas ce qu’il veut. Je peux juste souhaiter, le cas échéant
demander, mais en prenant garde de ne pas blesser, de ne rien imposer, de n’exercer
aucune pression.
Chercher la lucidité : douter de ce qui nous paraît
positif, regarder sans crainte ce qui est négatif en nous, insatisfaisant.
Se fixer les objectifs qui nous paraissent souhaitables.
Faire le point, voir ce qui a été accompli. S’interroger sur les raisons de ce
qui ne l’a pas été.
Chercher ce qui est agréable dans ce qu’on a, tourner son
esprit vers l’attitude de le savourer.
Quand notre esprit est dans une phase où il ne peut que se
lamenter, voir le négatif, reconnaître l’illusion de l’émotion pathogène,
refuser de la croire, débrancher son esprit en attendant qu’il se remette à
fonctionner de façon saine, éventuellement le calmer par des activités
consolatrices : aller se promener, ou faire du sport, ou lire, écouter de
la musique, ou regarder un film, ou dormir, ou tout ce qui détourne l’esprit de
son activité maladive et polluante.
Bâtir quand on le peut, quand l’énergie est là, les
meilleures conditions pour que le quotidien des jours futurs soit bon et
agréable.
Ce sont quelques-unes des règles et des pensées qui peuvent nous
aider à vivre moins mal et à vivre mieux ; à ne pas être dupe et victime
de ses démons intérieurs ; à ne pas être en guerre avec le monde. A permettre
et préserver le mieux possible l’harmonie.