En fait, il est probable que la question première, c'est : "que faire ?" (ou "qu'y faire ?"). Qui entraîne la question seconde : "à quoi ?"
Et c'est là que se déploient nos idiosyncrasies : la diversité commune de ce qui nous différencie et rassemble : le « à quoi » nous avons à faire : ce qui nous fait problème et que nous voudrions changer, améliorer, ce qui nous importe.
Notre « problème » majeur, à un instant donné. Qu’il faut commencer par identifier, définir, caractériser, décomposer. Ce n’est pas forcément ce qui semble poser problème qui est le problème.
Trouver, ensuite, des stratégies. Evaluer leur « rendement » : les améliorations qu’il est plausible qu’elles produisent, par rapport à leurs « coûts », aux nuisances qu’elles vont engendrer.
Et la question de l’autre, dans cette recherche, c’est celle de son statut, de son rôle. Etranger et indifférent à notre problème, le plus souvent, sera-t-il simplement « neutre », sans incidence ? Ou, lié à nous par une sympathie (de quelles nature et intensité), peut-il nous apporter une aide, ne fût-ce que celle de l’écoute, voire d’un avis ? Voire, cas rares, confronté aux mêmes obstacles, sera-t-il un allié, un partenaire d’action ? Ou, enfin, motivé par des intérêts contraires, le trouverons-nous en situation d’adversaire ?
Il n’est pas si simple d’identifier « quel est le problème », ce que nous avons à résoudre, combattre, modifier, à un moment donné, d’autant que plusieurs problèmes peuvent sembler nous assaillir en même temps. C’est une recherche diagnostique qui peut passer par un examen des symptômes : là où nous gêne, là où ça manque : fait souffrir, dérange, ne nous convient pas, etc.
Parfois, ce ne sera pas là que le problème prend sa source. Il faudra en remonter le cours. Parfois même, « il n’y a pas de problème », ou le problème, c’est qu’on croie qu’il en existe un, mais pour le comprendre, pour en dissiper l’illusion, il faudra comprendre d’où nous vient cette croyance. Et à quoi elle nous sert, en quoi elle nous profite, aussi.
La mise en commun de ce qui se joue au profond de nous, le « partage », me paraît une stratégie « politique » efficiente et efficace. On ne parle jamais « que de soi », ni « que du monde ».
Nous parlons toujours « de la souffrance », de tout ce qui nous fait souffrir, nous manque, nous pèse : et c’est révolution.
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