Beaucoup aimé ce film, vision voire satire désabusée du
monde (parisien ...) de la « culture » : personnages prétentieux
mais attachants, qui passent leur temps à discuter entre « amis », de
l’actualité, de politique et surtout de littérature, sa place et son évolution
face à Internet, ou la légitimité de l’écriture autobiographique.
De vraies discussions très denses, beaucoup de contenu, qui
vont « prendre la tête » à ceux que ces sujets n’intéressent pas …
Qui tournent en rond, d’apéros en colloques, parce que les personnages n’ont d’autres
réelles motivations que la jouissance narcissique (le terme revient souvent dans
le film) et leur intérêt personnel : privilégiés, enfants gâtés d’un système où il
est de bon ton d’enrober ses égoïsmes d’un discours « cultureux » :
on a la citation savante et toutes les références de l’entre-soi, entre deux
séances où on se baise, à tous les sens du terme, jouissance décomplexée et
sens du profit (savoureux Pascal Greggory en hédoniste cynique plus soucieux de
ses actionnaires que de la « vénérable » maison d’édition qu’il possède, c’est le mot qui s’impose au
spectacle de ses superbes compagne (jeune !) et demeure …)
Vincent Macaigne drôle en écrivain geignard aux poses de « créateur »
mais sans égard pour autrui dans sa recherche du succès. Guillaume Canet et
Christa Theret ambigus et séduisants dans leurs jeux de dupes. Juliette Binoche
joue la copine sympa, la compagne enjouée, ce même mélange de sincérité et de
fausseté, d’affection et d’égoïsme qui anime tous les participants de ce
simulacre, qui nous ressemblent terriblement …
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