L'une, sans doute, des dernières occasions (l'Ordre moral essayant de nouveau de régenter la vie artistique) de savourer un Woody : on peut être plus ou moins conquis (à quoi bon ces marchandages subjectifs : "pas le meilleur/l'un des meilleurs" ? Et si, plus modestement, au lieu de vouloir "donner une note" à un auteur, on se laissait embarquer ...?), la subtilité, la causticité discrète, la minutie de la reconstitution de l'époque, la finesse des analyses psychologiques, l'intelligence de l'enchâssement théâtre/cinéma et de sa réflexion habituelle, désabusée, sur la dimension factice de nos vies, notre propension à nous percevoir comme les héros de nous-mêmes, tout cela et bien d'autres richesses font qu'un film de Woody Allen est toujours une expérience bien au-dessus, au-delà de la bouillie dominante, de cette pollution massive de films niais, lourds, creux, épais, badigeonnés de bons sentiments et propageant des visions bornées, normatives du monde. Il n'y a pas, sans doute, de "bons" et de "mauvais" films (ou romans) : il y a ceux qui mystifient et ceux qui démystifient. |
écritures, gamberges, perplexités, fourvoiements, réactions, montées au filet, montées en température, descentes aux envers, escalades à cloche-pied ... explorations ...
lundi 5 février 2018
Wonder Wheel, les plaisirs de Woody
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