J'ai trouvé ce film d'une très grande force. Et "indispensable à voir" : c'est un sentiment que j'ai rarement, une prescription que je trouve souvent dénuée de sens. Mais ici ... A la fois pour tout ce qu'il nous fait découvrir sur l'époque (1958, en Allemagne), sur un ton qui me semble nouveau : sans supplément de pathos. le personnage principal, jeune procureur débutant, voit poser la question à des passants : "qu'évoque pour vous ce nom : Auschwitz ?" Tous répondent, perplexes : "Rien". Et ce qu'il réfléchit de la nôtre.
C'est un film peut-être sur l'indifférence. La question de savoir si on peut rester indifférent. Pas concerné. Et pourquoi. A ce qui se passe. préférer ne pas voir, ne pas savoir. Laisser les crapules en place : tentation frileuse de toutes les époques (rappelons-nous Papon, préfet de De Gaulle - ce "héros" -, après l'avoir été sous Vichy, et dans les deux cas de façon sanglante ...). Un film sur la jeunesse, l'enthousiasme ou le carriérisme. ça parle bien encore aujourd'hui.
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