eau coulé beaucoup fort. pas mistral eux glissé. Poing fendu
aux ormes de ma mère. Abarricadé. Mélanie ta konoupé. Ofouli sa nissa.
Corneilles a pas milé, tanapa sirocco. Escanope, hiloupète, Assurbanipal a pas
mis tonoké.
Milangé, fantaisie a soupir, au revoir.
Au revoir, elle dit. Ses cheveux frisent blond, sur sa tempe
qui bat.
Elle a l'œil qui s'éclaire de lacs mystérieux. Elle voit
l'autre versant, l'herbe dorée de lune. Les tiges qui s'agitent et le vent qui
fraîchit. Elle voit l'autre bord, idéal, au plus de la frontière.
Sa taille est souple d'un sourire qui bat.
Je la regarde bouche ouverte. Jamais je n'ai contemplé une
telle eau de fontaine. Mélopée sa banka. Otononé Sana ! J'entonne au fond de ma
gorge le kananké, le chant victorieux des lions tués. Là, le bitume se fissure,
et se ride de radicules, les lianes s'encroisent d'une verve végétale, secouent
la rue de leur chaos ravi, le monde salue la foulée pure d'une princesse.