Et comme des
pirates, nous mutinerons le monde !
Grand
vaisseau craquelé, grand bordage voilé,
il
cassera les câbles et la raison carrée.
Cagoule,
ton visage me sourit dans le silence noir,
Soyons
les assassins de l'ordre
Qui nous
ronge
Les
fossoyeurs joyeux de l'urbanité rance.
Enlèvement
des badines au sérail
Sécession
générale !
Rêve à tous
les étages et folies dans les rues,
Mort à la
mort des âmes
Réveillons
l'incoercible soif
L'inextinguible
rut des images en action
Que se lève
la houle, et franchisse les digues et se joue de nos précautions
sages qui formalisent d'ennui nos victoires piteuses ;
Pâle orgueil de nos richesses creuses ! De nos mains vides
de leur trop plein
De nos peurs vaines de manquer
Nous manquons à nos rêves d'enfants oubliés,
Nous nous manquons à nous-mêmes et nous manquons l'ombre qui
passe, et nous
frôle,
rêve d'humain, songe d'un corps entr-aperçu sitôt effacé par
l'oubli de plomb de
nos
convenances respectueuses
respectueuses condoléances à la vie que nous avons craint de
mener,
à son terme,
inaliénable,
D'irruption.
J'interrupte dans le Bon Sens irréfragable de vos
dormissions.
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