samedi 17 mars 2012

SECESSION


Et comme des pirates, nous mutinerons le monde !
                                               Grand vaisseau craquelé, grand bordage voilé,
                                               il cassera les câbles et la raison carrée.
                                               Cagoule, ton visage me sourit dans le silence noir,
                                               Soyons les assassins de l'ordre
Qui nous ronge
Les fossoyeurs joyeux de l'urbanité rance.
Enlèvement des badines au sérail
Sécession générale !
Rêve à tous les étages et folies dans les rues,
Mort à la mort des âmes
Réveillons l'incoercible soif
L'inextinguible rut des images en action
Que se lève la houle, et franchisse les digues et se joue de                      nos précautions
sages qui formalisent d'ennui nos victoires piteuses ;
Pâle orgueil de nos richesses creuses ! De nos mains vides de leur trop plein
De nos peurs vaines de manquer
Nous manquons à nos rêves d'enfants oubliés,
Nous nous manquons à nous-mêmes et nous manquons l'ombre qui passe, et nous      
frôle,
rêve d'humain, songe d'un corps entr-aperçu sitôt effacé par l'oubli de plomb de        
nos
convenances respectueuses
respectueuses condoléances à la vie que nous avons craint de mener,
à son terme,
inaliénable,
D'irruption.
J'interrupte dans le Bon Sens irréfragable de vos dormissions.


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