Parfums de femmes fragrances la
tête tourne senteurs de sein odeurs de peau d’épiderme suave d’épaule nue
douceur du bras le long fil de la colonne s’incurve dans les reins à flairer
lentement le corps on retrouve l’être.
Autrement
que par la parole autrement que par le regard émotion débarrassée du sens l’identité
subtile se révèle dans sa nudité de chair le corps dans sa gloire dépouillée se
met à parler.
Il
sent encore son parfum dans la voiture elle est un peu là diffuse dans sa présence
de femme imaginée on ne peut que rêver les femmes elles nous échappent elles se
dissolvent lorsqu’elles commencent à bouger à exister elles n’existent plus une
femme n’est là que dans son absence ou dans l’abandon de sa chair femme imaginaire
comme le bruit d’un pas qui décroît (les femmes ont des talons qui claquent
pour qu’on les entende s’éloigner) ou d’une voix dans la pièce d’à côté
Approcher le parfum d’une femme c’est entrer dans son être commencer le chemin
qui mène vers le creux de son ventre au centre de son oubli
il
aurait aimé aussi sentir du mimosa.