L’Obscénité, ce n’est pas les Amants qui baisent sur la
Place Publique. Pas la main qui entrouvre les cuisses, pas la bouche qui enfourne
la bite.
C’est le banquier, et sa cravate. Son sourire amical,
honnête voleur.
C’est le présentateur qui débite, guilleret, les nouvelles
du monde.
Le défilé vertueux des manifestants solidaires, quand ils s’indignent,
Peuple de Grenouilles, contre ce qu’ils ont laissé s’accomplir.
Ce sont les vitrines, pimpant dégueulis d’abondances au nez
des démunis.
Pas les poitrines offertes qui s’étalent sur les affiches.
Mais l’effarouchement des prudes qui re-cèlent ce qu’elles
ont promis.
Singer l’amour en déclarations fades et sirupeuses.
Les foules suantes vociférant au sang qui gicle du taureau. La
fierté imbécile aux trophées étalés. Croire qu’un homme mérite d’être célèbre parce
que ses jambes ont couru un peu plus vite. Juger indigne le vêtement élimé,
honteuse la pauvreté, pardonnable, la bêtise. Respectable, l’homme d’affaires.
Ces restaurants affectés où la vanité cliquète. Ces villes
proprettes où on ne se rencontre pas. Ces émissions où s’exhibent la veulerie
et l’ignorance. Ces dîners en ville où se prostitue l’intelligence
satisfaite d’elle-même, indifférente. Ces simulacres, où on abdique le pouvoir
à la moins lamentable des marionnettes.
Et crier : « Nous sommes libres ! »
Oui, on peut laisser un commentaire, suffit de cliquer sur "aucun commentaire". (Un peu bizarre comme entrée mais facile à trouver).
RépondreSupprimerTexte fort, incisif, indigné, avec de vrais mots, pas ceux qui font bien, ceux qui disent (ou crient).
Plus lourd que Pierre Menes
RépondreSupprimerPTDRRRRRR BITE
RépondreSupprimerPlutôt frais cependant le banquier avec sa cravate ^^
à bon entendeur....
Pas bien compris, désolé ... "Plutôt frais" ? N'hésitez pas à préciser votre idée, si envie ...
SupprimerAu plaisir ...