lundi 13 février 2017

les couleurs de l'intime



Tout le monde, presque, veut de l’intime. C’est seulement une question de distance. Tout le monde est poussé à s’approcher de l’autre, au moins un peu, plus ou moins, 1, 2, 3 soleil : comme les corps, celui-là que je préfère à distance, celui-ci dont je m’approche, je serre la main, ou j’embrasse la joue, ou j’étreins. De certains nous désirons connaître : plus ou moins. Plus près, c’est plus chaud, trop, parfois, on se recule. Certains préfèrent ne s’approcher qu’à distance : question de distances, rares ceux qui ont désir et courage d’entrer dans la lumière de l’autre, peur de se brûler à son aura. Peur et désir de se trouver au pied de son âme, splendide et effrayante. Par les mots. La poésie est la parole qui se tient au plus près. Quand les mots sortent de la sagesse du récit, s’éparpillent en étincelles tout autour, risque de s’enflammer à son tour, que le feu gagne. Ce n’est pas l’ombre qui effraie le plus, c’est la lumière des âmes.

Question d’importance. Quand l’autre devient important. Qu’il n’est plus interchangeable, plus juste un autre, mais cet autre, que je connais désormais, et qui compte.
Le manque, ce n’est pas de n’être pas aimé, tout le monde aime un peu, plus ou moins : c’est de ne pas compter. Ce qui est important, c’est quand ça compte de dire à l’autre, de partager cela, des joies et des souffrances, c’est quand le mot on veut le donner, on veut entendre ses mots, sa musique, sa présence, sa souffrance et sa joie.
C’est quand le chant de l’autre s’éploie autour de nous, en nous, orbe de lumière

C’est quand le silence de l’autre, à nos côtés, est plus beau que les tumultes

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