Tout le monde, presque, veut de l’intime. C’est seulement
une question de distance. Tout le monde est poussé à s’approcher de l’autre, au
moins un peu, plus ou moins, 1, 2, 3 soleil : comme les corps, celui-là
que je préfère à distance, celui-ci dont je m’approche, je serre la main, ou j’embrasse
la joue, ou j’étreins. De certains nous désirons connaître : plus ou
moins. Plus près, c’est plus chaud, trop, parfois, on se recule. Certains préfèrent
ne s’approcher qu’à distance : question de distances, rares ceux qui ont
désir et courage d’entrer dans la lumière de l’autre, peur de se brûler à son
aura. Peur et désir de se trouver au pied de son âme, splendide et effrayante. Par
les mots. La poésie est la parole qui se tient au plus près. Quand les mots
sortent de la sagesse du récit, s’éparpillent en étincelles tout autour, risque
de s’enflammer à son tour, que le feu gagne. Ce n’est pas l’ombre qui effraie
le plus, c’est la lumière des âmes.
Question d’importance.
Quand l’autre devient important. Qu’il
n’est plus interchangeable, plus juste un
autre, mais cet autre, que je connais désormais, et qui compte.
Le manque, ce n’est pas de n’être pas aimé, tout le monde
aime un peu, plus ou moins : c’est de ne pas compter. Ce qui est
important, c’est quand ça compte de dire à l’autre, de partager cela, des joies
et des souffrances, c’est quand le mot on veut le donner, on veut entendre ses
mots, sa musique, sa présence, sa souffrance et sa joie.
C’est quand le chant de l’autre s’éploie autour de nous, en nous,
orbe de lumière
C’est quand le silence de l’autre, à nos côtés, est plus
beau que les tumultes
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