
On quitte le plancher des vaches (sa Coupe du Monde, ses macronismes) pour 77 (trop) courtes minutes, ça nous transporte ...
écritures, gamberges, perplexités, fourvoiements, réactions, montées au filet, montées en température, descentes aux envers, escalades à cloche-pied ... explorations ...
On suit avec plaisir et intérêt ce retour de l’enfant
prodigue (le thème n’est pas sans rappeler celui de la très belle pièce de
Nasser Djemaï, Vertiges), retour sur
ses traces, regard paradoxal : c’est la Provence (celle des « quartiers »,
du traditionalisme musulman et de l’extrême-droite) qui devient « l’étranger »
où on voyage, qu’on observe, comme un processus curieux et inquiétant. Pas d’idéologie
ni de prosélytisme dans le regard du réalisateur, mais une tendresse inquiète,
critique et désabusée.
Un film « simple » (et court) par sa forme, qui
suggère beaucoup, dessine les ombres possibles du futur, et, avant tout, (nous)
s’interroge.
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