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mercredi 29 juillet 2015

Laurie Colwin, Famille, tracas & Cie

(A big storm,                    1993)
Edition française : Autrement,    2005

Intéressant mais m'a moins  plu :
moins net que le précédent, plus emberlificoté, beaucoup de noms de personnages, m'y suis perdu. Les angoisses d'une femme qui vient de se marier : son mari, sa famille, ses amis, son boulot …


Laurie Colwin, Une épouse presque parfaite

Edition française : Autrement,    2004

Très intéressant :
analyse fine des affres d'une bourgeoise conformiste et formatée dé-rangée par les tentations du désir.


dimanche 14 juin 2015

Sophie Kinsella, Confessions d'une accro du shopping




Premier volume d'une série à succès, dont le 2e est plus fade, simple "allongement d'une sauce" qui paye ...
Mais cette 1e histoire est drôle et moins futile qu'il n'y paraît : certes nous sommes dans ce que le marketing éditorial appelle "chick lit", littéralement traduisible par "littérature pour nanas" ("chiken", "poule" en anglais, n'a pas les connotations vulgaires et méprisantes du français ; c'est, disons, familier et affectueux), terme néanmoins idiot et sexiste ...
Elle raconte les bévues et mésaventures ... d'une accro du shopping ! C'est enlevé, souvent astucieux, et peu de risques d'attraper une migraine.
Mais c'est aussi, entre les lignes, plus malin que ça : le lecteur, homme ou femme, reconnaîtra souvent ses petites ruses pour justifier ses renoncements, ses reculades ; toutes nos stratégies pour ne pas tenir nos résolutions, et continuer à nous considérer comme un type (une nana) épatant ...
Dommage que le roman suivant (il y en a tout une série !) sente l'exploitation d'un filon, et réchauffe inlassablement (sauf pour le lecteur) les mêmes procédés qui à force perdent leur vertu comique.

mercredi 14 mai 2014

06H41, roman de Jean-Philippe Blondel


232 p, Buchet-Chastel, 2013

histoire :  
Le hasard place côte à côte dans un train un homme et une femme qui ont eu une relation difficile quand ils étaient lycéens.

thèmes, forme :
Alternance de 2 monologues intérieurs, chacun fait le point sur sa vie et se remémore le passé. Très intéressante réflexion sur les complexes de l’âge jeune, les trajectoires personnelles, les déceptions du quotidien, etc.

commentaire : style souvent distancié, mélange d’humour et de gravité dans le fond.

vendredi 9 août 2013

"Hors de l'abri", David Lodge


 (Out of the shelter,  1985, 1e publication en 1970)    (442 p)  

Rivages poche,      1994



Lodge brosse ici les dernières années de guerre (bombardements de Londres) et d'après-guerre à travers les yeux, les découvertes et les interrogations d'un jeune Anglais (inspiré, on le devine, de sa propre enfance) : les peurs et les pertes, les privations, les frustrations d'un jeune catholique bardé d'interdits, notamment dans le domaine sexuel (l'un des thèmes de prédilection de l'auteur) ; ses découvertes de la vie, notamment dans l'Allemagne vaincue et occupée, mais paradoxalement mieux dotée des conforts américains.
 



Comme toujours, le style de Lodge est alerte et souvent humoristique, même s'il ne s'interdit pas des passages plus graves. Un riche moment de lecture : on (re)découvre une époque, on s'attache aux personnages très pittoresques, on passe en revue avec l'auteur les grandes questions de l'existence ... Un plaisir !




samedi 6 avril 2013

David Lodge, Changement de décor

        

(Rivages,    1990)

(Changing Places,    1975)               (371 p)

 

Drôle, beaucoup d'humour ; observation corrosive des petits travers, lâchetés, rêves et contrariétés de deux universitaires, l'un anglais l'autre américain, qui échangent leurs postes et découvrent ainsi le mode de vie et la société de l'autre, perçue à travers le filtre de leur ethnocentrisme.


C'est en quelque sorte le "match aller" d'Un Tout petit monde, qui en constituera "la suite".                      
 Mélange habile de distanciation humoristique et d'attachement aux personnages.           L'hypothèse de relations de couple multi-personnelles, développée dans Un homme de tempérament, est abordée.              
 La question du dénouement (le refus de finir le roman par l'un des moyens conventionnels) est explicitement posée, et résolue de façon originale et amusante.